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LES ANNÉES DE PLOMB

Die Bleierne Zeit


ven. 12 juin 2015   20H30

Réalisation
Margarethe von Trotta
Pays
Allemagne
Année
1981
Langue
ST anglais
VO allemand
Format
HD
Durée
104'
Cycle

LES ANNÉES DE PLOMB

DANS LE CADRE DU CYCLE « LES ANNÉES DE PLOMB »

Elles ont été élevées en Allemagne, durant les « Années de plomb », dans l’immédiate Après-guerre. Juliane la révoltée est devenue journaliste. Sa soeur, jadis la plus soumise, s’est enfoncée dans le terrorisme. Juliane aujourd’hui ne peut croire que sa soeur s’est donnée la mort dans la cellule de sa prison.

C’est en assistant son mari, Volker Schlöndorff lors du tournage du film collectif L’ALLEMAGNE EN AUTOMNE, que Margarethe von Trotta s’entretint avec Christiane Ensslin. Celle-ci venait d’enterrer sa soeur Gudrun, ainsi qu’Andreas Baader et Jan-Carl Raspe, tous trois retrouvés morts le matin du 18 octobre 1977 dans leurs cellules respectives de la prison de haute sécurité de Stuttgart Stammheim, suite à ce que les autorités qualifièrent de « suicide concerté ».

De L’HONNEUR PERDU DE KATHARINA BLUM (1975) à HANNAH ARENDT (2012) en passant par ROSA LUXEMBOURG (1986), la filmographie de la réalisatrice est peuplée de personnages féminins forts et insoumis. Pour cette quatrième réalisation, elle explore les liens qui unissaient les deux soeurs depuis leur enfance jusqu’à leur séparation par la mort et ce, malgré le point de rupture survenu lors de la radicalisation de Gudrun et son passage dans la clandestinité. Le point de vue qu’elle donne de cette période violente et sombre est résolument intime, défendant l’idée que « ce qui est personnel est politique ». La violence de l’Etat contre cette génération révoltée est ici évoquée dans la description des conditions de détention réservées à ces prisonniers. Est notamment pointé l’usage de méthodes de tortures psychologiques basées sur la privation sensorielle. Il s’agit ici d’essayer de comprendre l’incompréhensible, à savoir comment un individu peut tout abandonner – acquis, famille, entourage… vie – par abnégation.

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LES ANNÉES DE PLOMB

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence.
Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.





Les années de plomb

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence.
Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.