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ILS ÉTAIENT LES BRIGADES ROUGES 1969/1978


lun. 15 juin 2015   20H30

Réalisation
Mosco Lévi Boucault
Pays
France
Année
2011
Langue
ST français
VO italien
Format
HD
Durée
126'
Cycle

LES ANNÉES DE PLOMB

DANS LE CADRE DU CYCLE « LES ANNÉES DE PLOMB »

« Cette génération s’est noyée dans le sang… L’erreur a été de suivre une idéologie. Bien sûr, il est indispensable de tenir compte du contexte dans lequel nous avons fait certains choix, mais le fait de suivre ainsi une idéologie mène toujours au fanatisme. » Valerio Morrucci, Brigadiste

À Rome, le 16 mars 1978, Aldo Moro, dirigeant de la Démocratie chrétienne (DC) est enlevé et enfermé dans une « prison du peuple ». Les BR exigent, en échange de sa libération, celle de treize militants prisonniers. Le gouvernement ne cède pas. L’otage est exécuté. Cet événement traumatique pour toute l’Italie sonne le glas d’un mouvement qui voulait imposer la révolution par les armes.

Aldo Moro. 2ème film. Ici pas d’esthétisation du passé mais bien le désir de lever le voile sur l’ignorance et l’incompréhension en s’intéressant aux Brigadistes italiens.

Le réalisateur donne visage et voix à quatre ex-membres du commando qui ont accepté de témoigner, de revenir sur leur passé de façon claire, limpide et précise trente ans après les faits et les condamnations. Avec rigueur historique et liberté d’esprit, Mosco Lévi croise la voix des BR avec celle du pouvoir politique à travers des extraits des journaux télévisés de l’époque et celle du peuple à travers un « nous », porté en voix off par une militante de gauche anonyme. En résulte un documentaire passionnant qui retrace de façon la plus complète qui soit à ce jour les premières années de l’histoire des Brigades Rouges (1970-1978).

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LES ANNÉES DE PLOMB

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence. Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.





Les années de plomb

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence.
Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.