Ich lebe gern, ich sterbe gern


sam. 9 févr. 1991   19h00
Réalisation
Claudia Acklin
Pays
Suisse
Année
1990
Langue
VO allemand
Cycle

Film SIDA film SIDA

« Mon nom est Andre Ratti, j’ai 50 ans, je suis homosexuel et j’ai le SIDA ».
Le 2 juillet 1984, à la conférence de presse annonçant la création de l’Aide Suisse contre le SIDA », l’aveu d’Andre Ratti fir sensation, provoquant de vives réactions dans la population. Un homme de télévision, que les Suisses alémaniques connaissaient par son émission MTW, avait eu l’audace d’évoquer publiquement les deux tabous majeurs de notre société : le sexe et la mort.

Andre Ratti Spoutnik Ich lebe gern ich sterbe gern





Film SIDA Film SIDA

Du 5 au 10 février 1991 au cinéma Spoutnik

Il y a quelques années, avec la vitesse foudroyante de l’information, le SIDA a surgi dans toutes nos bouches. Traversés de peurs diffuses, nous nous sommes précipités dans le bilan du «positif-négatif» toujours possible, nous avons remonté le décours de nos affaires amoureuses, nous en avons parlé ouvertement ou nous sommes restés très discrets dans nos craintes ou nos délivrances: les tests, sans demi mesure, ont décidé la suite, certains sont encore là, d’autres sont décédés.
Entre temps, dans la ville, des rumeurs ont couru, des parcours ont changé, des liens se sont construits, consolidés, d’autres se sont défaits, dénoués à jamais. Des affiches ont été placardées, des tonnes de préservatifs distribués et utilisés, des groupes d’entraide , des comités d’action se sont organisés, les médias et des témoignages nous ont informé, et même le «safer-sex», bien à contre coeur, est entré dans les moeurs des pratiques amoureuses.
Or, ce n’est pas parce que nous en savons plus et donc que nous en avons moins peur, que nous pouvons évacuer le SIDA de nos pensées et nous en débarasser comme d’un sujet qui ne serait plus au sommet de nos hit-parades catastrophistes médiatiques. Qui vit, un tant soit peu, avec les autres, est très vite touché par la nouvelle de la mort, du suicide ou de la contamination d’une personne plus ou moins proche.
C’est parce qu’il y aura toujours «état d’urgence» à soulever la chape des questions inéluctables qui fondent notre condition: la mort, la sexualité, la maladie, l’amour…., et parce que celles-ci se vivent tangiblement, chaque jour, à l’USINE, lieu de circulation sociale par excellence, que nous vous y proposons un choix de films qui abordent le thème du SIDA.

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