FRESH KILL

ECO CYBER NOIA


sam. 14 avril 2018   19h

Réalisation
Shu Lea Cheang
Pays
États-Unis
Année
1994
Langue
VO anglais
Format
Vidéo
Durée
80’
Cycle

APRÈS LE PORNO, SHU LEA CHEANG
EN PRÉSENCE DE SHU LEA CHEANG

Deux parentes lesbiennes élèvent leur fille dans un garage reconverti, l’une récupère les détritus avec son camion, l’autre sert des tables dans un restaurant huppé qui a été mêlé à une histoire de sushis contaminés. Tout semble s’écrouler dans une crise grandissante impliquants déchets toxiques et multinationales avec tout leur marketing de masse et culture high-tech.

Ce premier long métrage de la vidéaste et performeuse cyber-punk Shu Lea Cheang est un appel à la résistance et la solidarité contre le racisme, le sexisme et les excès d’un monde capitaliste, blanc, bourgeois et très hétéronormé. Dans une cyber paranoïa grandissante, elle met en scène un groupe de personnes marginalisées qui tente de s’unir et d’explorer au contraire les nouvelles connexions possibles à travers un réseau qui a été initialement pensé pour l’échange de biens, de travail et de capital.

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Après le porno, Shu Lea Cheang

Artiste, réalisatrice, vidéaste, performeuse, profondément cyber-punk, avec une pratique dans le bio-hacking, Shu Lea Cheang est une activiste queer forcenée qui mêle science-fiction et imaginaire déglingué dans toutes ses œuvres. Ses installations mettent souvent le public dans des situations participatives avec des interactions sociales transgressives et fait un usage massif des technologies du média. A ce propos, son premier long métrage “Fresh Kill”, réalisé en 1994, pointe une cyber-paranoïa grandissante avec une vision post-apocalyptique emplie de déchets électroniques et de répercussions toxiques du marketing de masse et de la culture high-tech. Son second long métrage I.K.U. réalisé en 2000 est une sorte de “Blade Runner” post porno où une multinationale déploie des cyborgs sexuels pour ramasser des données orgasmiques. Depuis installée en Europe, Shu Lea Cheang, multiplie les collaborations transdisciplinaires dans une direction résolument cyber-biologique. Elle réalise son dernier long métrage “Fluidø” en 2017 avec une attention particulière à l’intégration et représentation de toutes les sexualités et diversités, décrivant un monde futuriste où l’humanité entière est en proie à une passion virale pour tous les fluides corporels.

Le Spoutnik propose une rétrospective sur le travail cinématographique de l’artiste américano-taïwanaise Shu Lea Cheang, qui sera présente pour accompagner les projections de ses trois longs métrages et de deux séances de courts. La première suisse de “Fluidø” sera l’occasion d’une fête casting participative en vue du tournage de “Fluidø2” qui risque bien de rester dans les annales d’une mémoire collective queer genevoise.