Fear of disclosure – Common threads: stories from the quilt


mar. 5 févr. 1991   20h00
Réalisation
Robert Epstein
Jeffrey Friedman
Phil Zwickler
Pays
États-Unis
Année
1989
Langue
VO anglais
Format
35mm
Cycle

Film SIDA film SIDA

Fear of Disclosure,
Phil Zwickler, 5′

Ce très beau petit film expérimental nous montre un défilé de corps en mouvement sur lequel la voix d’un homosexuel séropositif fait part de ses réflexions sur la vérité de sa maladie, à taire ou à dévoiler lorsqu’il recherche un amant. Au téléphone, Paul l’appelle. il a répondu à sa petite annonce.

Common threads: stories from the quilt,
Robert Epstein et Jeffrey Friedman, 75′

En signe de deuil aux victimes du SIDA, chaque jour plus nombreuses, des centaines de personnes se sont mises à l’oeuvre : lentement, des collines autour de la Maison Blanche se couvrent d’un gigantesque ouvrage de tissage collectif. Chaque maillon représente une personne emportée par la maladie. Derrière cet « art local » émerge un cri de protestation face à la négligence des pouvoirs publics, face au manque d’investissements conséquents dans la recherche médicale. Les témoignages des familles touchées d’une façon ou d’une autre par le SIDA contribuent à faire de ce film un document prenant.

 

Robert Epstein a débuté sa carrière de cinéaste en 1975 comme membre d’un collectif qui a signé le documentaire remarqué « Word is Out ». Le documentaire sur le SIDA qu’il a co-produit et co-réalisé, « The AIDS Show : Artists involved with Death and Survival », quant à lui, a gagné un « Emmy » californien.

 

Jeffrey Friedman participe depuis 1972 au montage de films documentaires remarqués tels « Marjoe », « Raging Bull » et « The Times of Harvey Milk ». Il a notamment co-réalisé « les visages de l’ennemi ».





Film SIDA Film SIDA

Du 5 au 10 février 1991 au cinéma Spoutnik

Il y a quelques années, avec la vitesse foudroyante de l’information, le SIDA a surgi dans toutes nos bouches. Traversés de peurs diffuses, nous nous sommes précipités dans le bilan du «positif-négatif» toujours possible, nous avons remonté le décours de nos affaires amoureuses, nous en avons parlé ouvertement ou nous sommes restés très discrets dans nos craintes ou nos délivrances: les tests, sans demi mesure, ont décidé la suite, certains sont encore là, d’autres sont décédés.
Entre temps, dans la ville, des rumeurs ont couru, des parcours ont changé, des liens se sont construits, consolidés, d’autres se sont défaits, dénoués à jamais. Des affiches ont été placardées, des tonnes de préservatifs distribués et utilisés, des groupes d’entraide , des comités d’action se sont organisés, les médias et des témoignages nous ont informé, et même le «safer-sex», bien à contre coeur, est entré dans les moeurs des pratiques amoureuses.
Or, ce n’est pas parce que nous en savons plus et donc que nous en avons moins peur, que nous pouvons évacuer le SIDA de nos pensées et nous en débarasser comme d’un sujet qui ne serait plus au sommet de nos hit-parades catastrophistes médiatiques. Qui vit, un tant soit peu, avec les autres, est très vite touché par la nouvelle de la mort, du suicide ou de la contamination d’une personne plus ou moins proche.
C’est parce qu’il y aura toujours «état d’urgence» à soulever la chape des questions inéluctables qui fondent notre condition: la mort, la sexualité, la maladie, l’amour…., et parce que celles-ci se vivent tangiblement, chaque jour, à l’USINE, lieu de circulation sociale par excellence, que nous vous y proposons un choix de films qui abordent le thème du SIDA.

Lien du programme