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ENQUÊTE SUR UN CITOYEN AU-DESSUS DE TOUT SOUPÇON

Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto


jeu. 18 juin 2015   20H30

Réalisation
Elio Petri
Pays
Italie
Année
1970
Langue
ST français
VO italien
Format
Vidéo
Durée
112'
Cycle

LES ANNÉES DE PLOMB

DANS LE CADRE DU CYCLE « LES ANNÉES DE PLOMB »

« L’abus de la liberté menace le pouvoir traditionnel. Laissons à d’autres la tâche de guérir, d’éduquer. Nous, nous avons le devoir de réprimer. »
« La répression est notre vaccin. La répression est la civilisation. » Il Dottore

Un chef de la section criminelle de la police assassine sa maîtresse, et va tout faire pour orienter l’enquête sur lui… tout en profitant de sa récente promotion à la tête de la division politique de la Sûreté de l’État pour manipuler les enquêteurs. Oscar et Grand Prix du Jury à Cannes en 1970.

Personnage principal schizophrène, autoritaire, immonde – excellent Gian Maria Volontè comme d’habitude – pour un film à l’ambiance morbide et décadente, Elio Petri ne lésine pas sur les mots et les situations pour dénoncer ouvertement les dérives de la Police. ENQUÊTE SUR UN CITOYEN…s’inscrit dans un cycle de portraits de la société italienne entrepris par Elio Petri. Cinéaste militant, figure contestataire et contestée – durant les années septante (LA CLASSE OUVRIÈRE VA AU PARADIS, LA PROPRIÉTÉ, C’EST PLUS LE VOL, TODO MODO), il reste fidèle à son caractère provocateur et insolent et signe ici une audacieuse et intelligente allégorie du pouvoir. Une « bombe » à sa sortie en 1970, toujours aussi brûlante.

année de plomb_spoutnik

LES ANNÉES DE PLOMB

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence. Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.





Les années de plomb

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence.
Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.