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EAU ARGENTÉE, SYRIE AUTOPORTRAIT

ماء الفضة, Ma'a al-Fidda


mer. 25 mars 2015   20h30
jeu. 26 mars 2015   20h30
ven. 27 mars 2015   20h30
sam. 28 mars 2015   18h
sam. 28 mars 2015   20h30
dim. 29 mars 2015   18h
dim. 29 mars 2015   20h
lun. 30 mars 2015   20h30
mar. 31 mars 2015   20h30
mer. 1 avril 2015   20h30
dim. 5 avril 2015   18h
dim. 5 avril 2015   20h
lun. 6 avril 2015   20h30
mar. 7 avril 2015   20h30

Réalisation
Wiam Simav Bedirxan
Ossama Mohammed
Pays
France
Syrie
Année
1992
Langue
ST français
VO arabe
Format
DCP
Durée
92'
Cycle

SYRIE - ANGLE MORT

DANS LE CADRE DU PROGRAMME « SYRIE – ANGLE MORT »

« Je suis partie à Alep acheter une caméra que j’ai fait entrer clandestinement à Homs, j’ai contacté Ossama, et je me suis mise à filmer sans pouvoir m’arrêter. Même en dormant, je tenais la caméra. Je crois que si j’ai survécu, c’est grâce à cette caméra : elle était comme un cœur qui battait, et Ossama à Paris était le cordon ombilical qui me reliait à la vie. » Wiam Simav Bedirxan

« En Syrie, les Youtubeurs filment et meurent tous les jours. Tandis que d’autres tuent et filment. A Paris, je ne peux que filmer le ciel et monter ces images Youtube, guidé par cet amour indéfectible de la Syrie. De cette tension entre ma distance, mon pays et la révolution est née une rencontre. Une jeune cinéaste Kurde de Homs m’a  » Tchaté  » :  » Si ta caméra était ici à Homs que filmerais-tu ?  » Le film est l’histoire de ce partage. » Oussama Mohammad

Festival de Cannes, mai 2014 : Oussama Mohammad et Wiam Simav Bedirxan, co-réalisateurs d’EAU ARGENTÉE (du prénom kurde de la réalisatrice « Simav ») se rencontrent pour la première fois à l’occasion de la première mondiale du film. Amaigrie, épuisée, tout juste sortie de la ville d’Homs en ruine, la jeune femme fond en larmes. Le contraste est trop violent.

Lui est un cinéaste syrien réputé dont les films ont régulièrement été présentés au Festival. Exilé à Paris depuis 2012 après avoir prononcé un discours virulent contre le régime de Bachar el-Hassad, il est en proie à la culpabilité de ne pas être dans son pays. Pour compenser, il parcourt les centaines de vidéos postées sur le Net par ceux qui vivent les événements : manifestations, bombardements, tortures, avancées des uns, retraits des autres. Il ne sait quel sens donner à ce magma d’informations.

Elle, bloquée dans la ville assiégée d’Homs, est témoin de l’horreur sous toutes ses formes : <em> »Ce qui se passe en Syrie est en dehors des lois de la nature et de l’humanité »</em>. Pour ne pas sombrer dans la folie, elle décide de se procurer une caméra – tâche périlleuse – et de filmer. Mais filmer ne suffit pas, il faut donner un sens aux images. Elle décide alors d’écrire à ce réalisateur dont les textes l’ont touchée. Débute alors un échange entre deux individus incapables de faire face seuls à cette réalité presque irréelle, souvent inintelligible. Un pont virtuel se tend dès lors à travers le langage, à travers l’écoute, qui sont si souvent absents en condition de guerre.

En résulte un film extrêmement fort qui touche non seulement au coeur de la tragédie syrienne, mais également à l’acte de filmer, au régime de production et de diffusion des images actuel et au cinéma lui-même. Ces <em>found footages</em> ou « images trouvées » qui laissent ensuite place aux images de Simav sont-elles à considérer comme des archives, des témoignages, de la propagande, de la (sur-)information ? Comment les appréhender ? Comment les assimiler ?

De longues discussions en vue à l’issue de la séance …

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À lire:
« 1001 fragments d’une chronologie de l’horreur – Eau argentée, sur la guerre en Syrie », Antoine Duplan, Le Temps.
http://www.letemps.ch/culture/2015/03/24/1001-fragments-une-chronologie-horreur
« Dans « Eau argentée », le regard lumineux d’Omar au coeur de l’enfer », Pascal Gavillet, les blogs de la Tribune.
http://pascalgavillet.blog.tdg.ch/archive/2015/03/31/dans-eau-argentee-le-regard-lumineux-d-omar-au-coeur-de-l-enfer.html

SYRIE – ANGLE MORT

Depuis maintenant quatre ans, la Syrie traverse une des périodes les plus sombres de son histoire. Alors qu’en 2011 la presse et l’opinion publique qualifiaient de « printemps arabes » les mouvements de contestation populaires qui secouaient les pays de la région, la situation actuelle en Syrie s’avère désormais bien plus pessimiste avec, à ce jour près de 200’000 morts, plusieurs millions de réfugiés et un conflit toujours plus complexe.

Si des régimes autoritaires ont été renversés à cette occasion (Tunisie, Egypte, Libye, Yémen), certains pays n’ont obtenu que des promesses de réformes, et dans les cas les plus graves, d’autres se sont heurtés à la répression armée des régimes en place. La Syrie, actuellement en proie à la guerre civile, est l’épicentre de cette horreur. Le peuple y est broyé aussi bien par les intérêts du président Bachar el-Assad que par les différentes factions extrémistes (EIIL, Al-Nosra entre autres) entâchant par leur cynisme et fanatisme respectifs les revendications initiales des contestataires.

Discriminations, avilissements, tortures, exécutions, massacres, emprisonnements, camps, exils, rythment depuis le quotidien des Syriens sous le regard d’une communauté internationale outrée mais désespérément inactive. Les nouveaux médias permettent à ceux qui vivent cet enfer – victimes comme bourreaux – de capter et diffuser les preuves des actes de violence et de cruauté commis en toute impunité. Or, rien ne change, l’oeil absorbe, l’horreur continue.

Les deux très beaux films syriens que nous vous proposons de découvrir ce mois-ci contribueront peut-être à faire évoluer les esprits et à faire prendre conscience au public de la gravité de ce qui est en cours. Chacun d’eux résulte d’une création à quatre mains – un jeune photographe et un dissident quinquagénaire pour OUR TERRIBLE COUNTRY, un cinéaste exilé et une réalisatrice restée dans la ville assiégée d’Homs pour EAU ARGENTÉE. Tout deux nous font vivre les épreuves vécues par des millions d’individus, loin de l’anecdotique des journaux télévisés et de l’abstraction des statistiques. Finalement, tout deux s’approprient les moyens du cinéma pour essayer de changer le cours de choses.

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Syrie - Angle mort

Depuis maintenant quatre ans, la Syrie traverse une des périodes les plus sombres de son histoire. Alors qu’en 2011 la presse et l’opinion publique qualifiaient de « printemps arabes » les mouvements de contestation populaires qui secouaient les pays de la région, la situation actuelle en Syrie s’avère désormais bien plus pessimiste avec, à ce jour près de 200’000 morts, plusieurs millions de réfugiés et un conflit toujours plus complexe.

Si des régimes autoritaires ont été renversés à cette occasion (Tunisie, Egypte, Libye, Yémen), certains pays n’ont obtenu que des promesses de réformes, et dans les cas les plus graves, d’autres se sont heurtés à la répression armée des régimes en place. La Syrie, actuellement en proie à la guerre civile, est l’épicentre de cette horreur. Le peuple y est broyé aussi bien par les intérêts du président Bachar el-Assad que par les différentes factions extrémistes (EIIL, Al-Nosra entre autres) entâchant par leur cynisme et fanatisme respectifs les revendications initiales des contestataires.

Discriminations, avilissements, tortures, exécutions, massacres, emprisonnements, camps, exils, rythment depuis le quotidien des Syriens sous le regard d’une communauté internationale outrée mais désespérément inactive. Les nouveaux médias permettent à ceux qui vivent cet enfer – victimes comme bourreaux – de capter et diffuser les preuves des actes de violence et de cruauté commis en toute impunité. Or, rien ne change, l’oeil absorbe, l’horreur continue.

Les deux très beaux films syriens que nous vous proposons de découvrir ce mois-ci contribueront peut-être à faire évoluer les esprits et à faire prendre conscience au public de la gravité de ce qui est en cours. Chacun d’eux résulte d’une création à quatre mains – un jeune photographe et un dissident quinquagénaire pour OUR TERRIBLE COUNTRY, un cinéaste exilé et une réalisatrice restée dans la ville assiégée d’Homs pour EAU ARGENTÉE. Tout deux nous font vivre les épreuves vécues par des millions d’individus, loin de l’anecdotique des journaux télévisés et de l’abstraction des statistiques. Finalement, tout deux s’approprient les moyens du cinéma pour essayer de changer le cours de choses.