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CE N’EST PAS NOTRE FAUTE SI NOUS SOMMES DES MONTAGNARDS

WIR BERGLER IN DEN BERGEN SIND EIGENTLICH NICHT SCHULD, DASS WIR DA SIND


dim. 13 avril 1986   18h15
dim. 13 avril 1986   23h

Réalisation
M. Murer Fredi
Pays
Suisse
Année
1974
Format
16mm
Durée
108'
Collaboration
Cycle

EN PRÉSENCE DE FREDI M. MURER

Un film avec les habitants d’Un en trois mouvements :
1- Vallée de Goschenen : « Il faut qu’il y ait un changement tout différent, dans tout ça »
2- Vallée de Schachen : « Ces enfants ont déjà hérité de la pression de la montagne… »
3- Vallée de Maderan : « Mais pourquoi il nous semble ici que nous sommes en quelque sorte des citoyens de deuxième catégorie »

« La partition du film en trois mouvements est à comprendre littéralement et musicalement, impliquant à la fois contenu et forme. Le titre et les sous-titres sont des citations de paysans de montagne. Eux les montagnards, sont au centre du film et ce sont eux, exclusivement, qui ont la parole. Le film transmet donc des matériqux bruts, des informations de première main. (Fredi M. Murer, in CINÉMA 3/74)

Il semblerait qu’un artiste suisse a toujours, d’abord un problème d’identité à régler. Le film commence avec un long travelling avant, à travers un tunnel d’autoroute qui mène au pied des montagnes : c’est une longue traversée de l’obscurité ; à l’autre bout attend l’ouverture lumineuse qu’on voit de temps à autre et de laquelle on s’approche. Et à l’arrivée on est au lieu…du départ, là où tout a commencé : l’histoire suisse et celle du cinéaste.

Qu’y a-t-il en effet de plus étranger l’un à l’autre, qu’un intellectuel ou artiste et ces gens de la montagne qui sont pourtant les fondateurs, les pères de la nation ? Comment leur parler ? Comment les écouter ? Et ce village natal du cinéaste héberge comme par hasard le monument de Guillaume Tell : nous sommes donc au coeur du mythe. C’est de là que sont parties (et reviennent) toutes les fausses images sur nos origines. Ainsi un film documentaire travaillé comme une enquête ethnographique, devient-il une représentation de l’image juste, par rapport à l’image fausse de notre histoire. (Richard Dindo)