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ARMÉE ROUGE / FPLP : DÉCLARATION DE GUERRE MONDIALE

Sekigun-P.F.L.P: Sekai sensô sengen


jeu. 11 juin 2015   20H30

Réalisation
Masao Adachi
Kôji Wakamatsu
Pays
Japon
Année
1971
Langue
ST français
VO japonais
Format
Vidéo
Durée
71'
Cycle

LES ANNÉES DE PLOMB

DANS LE CADRE DU CYCLE « LES ANNÉES DE PLOMB »

« La propagande est information, et l’information est ce que l’on doit croire, la vérité. »

Koji Wakamatsu et Masao Adachi ont filmé les paysages et la vie quotidienne des guerilleros palestiniens. Réalisé en collaboration avec le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et l’Armée Rouge Japonaise (ARJ).

Après avoir été invités à Cannes en 1971, Wakamatsu et Adachi, producteurs, scénaristes et réalisateurs se rendent au Liban afin de filmer des résistants palestiniens. Ils rencontrent Fusako Shigenobu, fondatrice de l’AJR, branche internationaliste de La Faction Armée Rouge (l’autre branche est L’Armée rouge Unifiée dont le destin tragique est raconté dans UNITED RED ARMY, déjà programmé au Spoutnik). Le film est monté et montré au Japon, Adachi s’exilera à nouveau à Beyrouth en 1974 pour s’engager auprès de l’ARJ et vivra dans la clandestinité  jusqu’à son arrestation au Liban en 1997.

Rare film de propagande, aussi direct soit-il, puisqu’il propose clairement la Révolution mondiale. Il est candé par de nombreux slogans qui peuvent nous paraitre aujourd’hui dépassés, entrecoupé de scènes d’entraînement, de repas, de lecture, mais aussi de travellings à travers les paysages libanais et palestiniens, de scènes didactiques et d’entretiens avec des résistants français, palestiniens, japonais etc ARMéE ROUGE/FPLP nous questionne aussi directement sur ce qu’est la propagande. Par une habile mise en scène documentaire, on ne cesse de nous asséner des discours que l’on pourrait remplacer aujourd’hui, par ceux lancés toute la journée sur les chaînes d’information TV. En nous montrant la vie comme révolution permanente, le film nous questionne sur la réalité et l’idéalisme.

annees_de_plomb_spoutnik

LES ANNÉES DE PLOMB

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence.
Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.





Les années de plomb

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence.
Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.