Tariq Teguia

En 3 films (et 4 courts-métrages), le jeune réalisateur algérien Tariq Teguia a développé une oeuvre terriblement originale et intelligente qui a récemment été saluée par de nombreux festivals et par une rétrospective au Centre Pompidou.
On y croise des individus aux trajectoires centrifuges, poussés par une pulsion de liberté, d’affranchissement vers un ailleurs ouvert et sans limite. S’ils partent toujours de l’Algérie, leurs destins pointent aussi bien vers le désert et l’Afrique, que vers le monde arabe et les pays du bassin méditerranéen. Régulièrement qualifié de « cinéaste topographe », Teguia sonde les paysages humains, qu’ils soient géographiques, historiques, politiques ou spirituels. Du Panarabisme aux visées d’un Grand Moyen-Orient, des désillusions de la Gauche aux révoltes des « Printemps arabes », espace et temps se recoupent, se confondent pour mieux révéler un portrait tout en finesse de cette région du monde et de l’esprit de notre époque.



INLAND

TARIQ TEGUIA - LIBERTÉ ET RÉVOLTE


« Malek, un topographe, accepte une mission pour tracer une nouvelle ligne électrique devant alimenter des hameaux enclavés des monts Daïa, une zone de l’Ouest algérien sortie il y a une décennie du contrôle de terroristes islamistes. Là, il tombe sur une jeune femme noire, épuisée par son périple pour atteindre l’Europe. Il l’accompagne dans son voyage. Cependant ce n’est plus vers Nord qu’elle décide de se diriger, lasse et désillusionnée, mais vers le Sud, en Afrique… »

ROME PLUTÔT QUE VOUS

TARIQ TEGUIA - LIBERTÉ ET RÉVOLTE


« Depuis plus de dix années, l’Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais ayant causé plus de 100’000 morts. C’est ce désert que Zina et Kamel – deux jeunes algérois tantôt hallucinés et joyeux, tantôt abattus et sereins – veulent sillonner une dernière fois avant de partir ailleurs ».

RÉVOLUTION ZENDJ

TARIQ TEGUIA - LIBERTÉ ET RÉVOLTE


« Ibn Battutâ est journaliste dans un quotidien algérien. Un reportage sur des affrontements communautaires dans le Sud du pays le conduit imperceptiblement sur les traces de la révolte des Zendj, esclaves noirs s’étant soulevés contre le Califat abbaside en Irak entre 869 et 883. Percevant une similitude entre cet événement historique et le vent de révolte contemporain, IB se lance dans une investigation qui le mènera d’abord à Beyrouth, ville qui incarna durant plusieurs décennies toutes les luttes et les espoirs du Monde arabe, avant de continuer en Irak. Son parcours croisera celui d’une jeune Palestinienne dont la famille est réfugiée en Grèce. »