Jonas Mekas




Lost, Lost, Lost

Séance d’ouverture
entrée libre


Réalisé après son fameux Walden, Lost, Lost, Lost poursuit l’œuvre des « journaux filmés » de Jonas Mekas, en montant des images tournées de son arrivée à New York avec son frère Adolfas en tant que personnes déplacées en 1949, au début des années 1960. Plus qu’une documentation de cette douloureuse période de l’exil, le film prend un ton épique en dessinant un arc du sentiment de déracinement au développement de racines nouvelles, des rassemblements de la communauté lituanienne à ceux de sa communauté artistique et cinéphile.

RÉMINISCENCES D’UN VOYAGE EN LITUANIE

TROIS JOURS LITUANIENS AVEC LE TU


La première est faite de films que j’ai tourné avec ma première Bolex à notre arrivée en Amérique, surtout pendant les années 1950 à 1953. Ce sont les images de ma vie, de celle d’Adolfas, de ce à quoi nous ressemblions à l’époque – des plans d’immigrants à Brooklyn, pique-niquant, dansant, chantant – les rues de Williamsburg.

La seconde partie a été tournée en Août 1971 en Lithuanie. Presque tout a été filmé à Seminiskiai, mon village natal. On y voit la vieille maison, ma mère (née en 1887), tous mes frères faisant les fous, célébrant notre retour, les endroits que nous connaissions, la vie aux champs et autres détails insignifiants. Ce n’est pas une image de la Lithuanie actuelle, ce sont les souvenirs d’une « personne déplacée » retrouvant sa maison pour la première fois après vingt-cinq ans.

La troisième partie débute par une parenthèse sur Elmshorn, un faubourg de Hambourg, où nous avons passé un an dans un camp de travaux forcés pendant la guerre. Après avoir fermé la parenthèse, nous nous retrouvons à Vienne avec quelques uns de mes meilleurs amis -Peter Kubelka, Hermann Nitsch, Annette Michelson, Ken Jacobs. Le film s’achève sur l’incendie du marché aux fruits de Vienne, en Août 1971.