Viktor Tsoï - Kino et la Perestroïka

Né en 1962 à Leningrad, de mère russe et de père coréen, Viktor Robertovitch Tsoï fut l’emblématique icône rock, leader charismatique du groupe culte Kino, et acteur dans plusieurs films de la contre-culture. Dans un contexte de période charnière de l’Union Soviétique au régime de Brejnev déclinant, le rock est apparu dans les années 80 comme un souffle de liberté, un refus des entraves culturelles et idéologiques, mais surtout un élément fédérateur d’une jeunesse entière aux aspirations nouvelles.

“Nous attendons le changement”, scande Viktor Tsoï dans des stades remplis alors que Mikhaïl Gorbatchev tente vainement de mener sa Perestroïka – réforme économique, éthique et sociale sur trois axes: l’accélération, la démocratisation et la transparence. Son arrivée au pouvoir relâcha une certaine liberté d’expression dans la presse et autres médias, qui propulsa le groupe Kino sur le devant de la scène populaire avec la chanson “Changements!“ (Перемен!/Peremen!).

Viktor Tsoï disait que ses chansons étaient souvent mal interprétées, que le contenu politique de ses textes avait souvent été utilisé à son insu par les mouvements issus de la Perestroïka alors que le poète cherchait “des changements plus profonds dans les relations humaines”. Certains titres évoquent un certain désespoir et la nostalgie d’une époque qui n’avait jamais existé, comme “Le tramway vers l’est”, “le paquet de cigarettes” ou “la fourmilière”, mais avec une légèreté qui redonne la foi et réchauffe les coeurs.

Une nuit de l’été 1990, Viktor Tsoï meurt dans un accident de voiture à l’âge de 28 ans. S’en suit un deuil national et un raz-de-marée de personnes défilant en son hommage. Des monuments à son effigie sont érigés, le dernier disque de Kino “Album noir” devient la meilleure vente du rock soviétique, encore aujourd’hui le nombre de fans du groupe et de l’idole de toutes les générations explose.

Mais la légende dit que Viktor Tsoï est bien vivant et peut-être qu’il présentera lui-même ce cycle de films proposé par le cinéma Spoutnik. Au programme: une biographie récente, quelques films de fiction et un documentaire de l’époque, et pour terminer un très long métrage qui fait apparaître un sosie du légendaire rocker. La première du programme sera suivie d’une disco Kino, la dernière sera accompagnée d’un brunch soviétique.




Leto

Viktor Tsoï - Kino et la Perestroïka
séance suivie d’un apéro disco avec disques de Viktor Tsoï


Inspiré de l’autobiographie de Natalia Naumenko, le film raconte les débuts de la scène rock underground à Leningrad dans les années 80 – un peu avant la Perestroïka – et la création d’une salle de concert mythique, le Leningrad Rock Club. Dans une époque ou le rock occidental se trouve au marché noir, trois personnes clés vont se rencontrer et créer la légende du rock soviétique, avec notamment Mike Naoumenko du groupe Zoopark et le jeune Viktor Tsoï, chanteur leader du groupe Kino.

L’aiguille

Viktor Tsoï - Kino et la Perestroïka


Moro, jeune héros rebelle joué par le musicien Viktor Tsoï, retourne à Alma Ata au Kazakhstan après ses études où il retrouve sa bande en plein conflit de gang et son ex-amoureuse Dina accro à la morphine. Il va tenter de l’aider en faisant face à la mafia locale dominant le trafic de drogue, le tout dirigé par un étrange médecin qui exploite Dina en cachant de la morphine chez elle. Moro s’échappe avec Dina vers la mer d’Aral, mer asséchée au milieu d’un désert, pour tenter de la sevrer.

TIMUR NOVIKOV. ZERO OBJECT

Viktor Tsoï - Kino et la Perestroïka


Dans les années 80, alors que l’Union soviétique touche doucement à sa fin, émerge une nouvelle énergie artistique et des nouvelles esthétiques. Leningrad est alors à l’avant-garde de la contre-culture, et Timur Novikov est au centre de celle-ci. Plus qu’un simple documentaire biographique sur la figure de Timur Novikov, ce film témoigne d’un mouvement qui prônait la liberté artistique et d’expression dans un contexte politique particulièrement tendu.

Shapito show

Viktor Tsoï - Kino et la Perestroïka
avec brunch soviétique


Au sud de la Crimée, sur les plages de la mer Noire, quatre voyages, quatre quêtes, quatre « losers » magnifiques et héroïques. Chaque protagoniste est au centre de son propre drame mais aux yeux des autres il n’est qu’un personnage secondaire et banal.. Dans un tourbillon passionnant, l’humour absurde se mêle à l’émotion, à la surprise et l’émerveillement.

Assa

Films de Minuit
spécial Viktor Tsoï
entrée libre


L’infirmière Alika arrive en hiver à Yalta (ville de Crimée au bord de la mer Noire) avec son amant, le mafieux Krymov, mais s’éprend du pauvre musicien Bananane, qui, de jour, travaille comme gardien et de nuit, comme chanteur dans un restaurant. Krymov, fou de jalousie, ordonne de poignarder Bananane. Quand elle apprend le drame, Alika tue Krymov avec un pistolet qui lui tombe sous la main.