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UNE ÎLE EST UNE NUIT par les pirates des Lentillères


Une île et une nuit est un film de fiction réalisé collectivement au cours des deux dernières années par les habitant-es et usagèr-es du Quartier Libre des Lentillères, lieu autogéré s’étendant sur les dernières terres maraîchères de la ville de Dijon. Ces 8 hectares ont été occupés et remis en culture depuis 13 ans, en résistance à un projet d’ »écocité » en béton qui les menace encore aujourd’hui. Au milieu de la ville, ces espaces en friche et ces maisons abandonnées se sont transformées en un quartier autogéré aux multiples usages, faisant s’entremêler habitat collectif, maraîchage, jardinage, auto-construction, événements festifs et culturels, etc. C’est un lieu de luttes et de solidarités en tous genres ainsi qu’une véritable réserve de biodiversité.

LE ROI DAVID de Lila Pinell

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LE ROI DAVID, Lila Pinell, France, 2021, 41′, vo français Shana cherche du travail, elle a besoin d’argent pour quitter la France et ses mauvaises fréquentations. Mais le passé qu’elle cherche à oublier n’est jamais loin. Et d’ailleurs, veut-elle vraiment l’oublier ? En mai, il y aura aussi LE ROI DAVID, moyen-métrage de Lila Pinell … Continued

ÇA BRÛLE de Lola Quivoron

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Le mois d’avril sera aussi jalonné par une série de projections du film ÇA BRÛLE de Lola Quivoron. Depuis plusieurs années, cette jeune cinéaste française s’intéresse à la culture du rodeo urbain, la “bike life”, pratique sévèrement réprimée par les autorités. En a découlé deux films, AU LOIN BALTIMORE tourné en 2016 et RODEO en 2022. ÇA BRÛLE est en quelque sorte l’antichambre de ces deux films, à l’abri des routes et des moteurs. Un jeune bikeur de banlieue rend visite à une femme – probablement chamane – dans son appartement. De là s’engage une discussion, une longue discussion de la durée du film. Il y a déjà là un geste radical, qui vient ébranler les stigmates du banlieusard et du film de banlieue. Ainsi, faire parler et donc faire entendre cinquante minutes durant le récit de vie d’habitant.e.s des banlieues, ce qu’on ne voit à peu près jamais dans le cinéma français.

DE CIERTA MANERA de Sara Gómez

CINÉMA DE DÉCOLONISATION


Sara Gómez, on pourrait l’associer à une constellation de cinéastes femmes révolutionnaires apparue dans les années 70 au quatre coins du monde. Parmi elles, il y a Sarah Maldoror, Safi Faye, Djoura Abouda, dont on a déjà montré leurs films au Spoutnik. Dans leur cinéma, la question décoloniale y est primordiale. Décolonial jusqu’au processus même de fabrication d’un film, puisque tous les codes du cinéma dominant y sont détournés au profit d’un autre langage, celui qui permet justement de se tenir sincèrement du côté des minorités et de participer à leur émancipation. On a découvert son long-métrage DE CIERTA MANERA (1974-1977) il y a peu de temps. Et on s’est retrouvé renversé devant la liberté que se donne cette cinéaste. De prime abord, une simple histoire d’amour entre un ouvrier et une institutrice dans le Cuba de l’après-révolution. À partir de ce canevas s’engage toute une étude complexe sur les voies à suivre ou non pour pérenniser le socialisme. Le film devient alors un immense sac de nœuds, un bloc de tensions tant les questions s’accumulent: scolariser ou pas, moderniser ou pas, travailler ou pas, … Sara Gómez répond à ces questions non via le récit officiel et les images canoniques de la révolution mais prend le parti des femmes et des populations afrodescendantes, laissant voir par là qu’il n’y a qu’elles pour véritablement fédérer le peuple cubain. (Tom et Nathan)

J’AI ÉNORMÉMENT DORMI + L’ÉTÉ DERRIÈRE LA FENÊTRE de Clara Alloing

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Clara Alloing est une bricoleuse du son. Pour les films des autres, des créations radiophoniques et dernièrement pour ce film, J’AI ÉNORMÉMENT DORMI, qu’elle a réalisé elle-même. Dès lors, c’est d’abord par le son que l’on souhaite introduire le travail de Clara. C’est pourquoi on fera entendre dans le noir de la salle sa pièce sonore, L’ÉTÉ DERRIÈRE LA FENÊTRE. On a encore jamais eu l’occasion de le faire, mais on y a souvent songé: plonger la salle dans le noir et se mettre simplement à l’écoute pour faire expérience de cinéma mais autrement. L’enregistrement de voix et gestes d’enfants dits autistes qui nous est donné nous laisse entrevoir ou imaginer leur relation au monde. De cette relation au monde, il en est également question dans le film J’AI ÉNORMÉMENT DORMI, qui montre une autre bricoleuse à l’œuvre, l’artiste Johanna Monnier. Ce qui compte ici n’est pas la simple présentation des sculptures, costumes ou performances de Johanna mais plutôt de saisir comment ces objets construisent un rapport à soi, aux autres, à la vie et qu’ils sont nécessaires pour ces raisons-là. Ainsi, ce film et cette pièce échappent à la catégorie du “portrait” tant il s’agit d’une fabrication commune et d’un partage de sensibilités, auxquels on aime être attentifs.

REWIND AND PLAY de Alain Gomis

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Décembre 1969, Thelonious Monk arrive à Paris. Avant son concert du soir, il enregistre une émission pour la télévision française. Les rushes qui ont été conservés nous montrent un Thelonious Monk rare, proche, en proie à la violente fabrique de stéréotypes dont il tente de s’échapper. Le film devient la traversée de ce grand artiste, qui voudrait n’exister que pour sa musique. Et le portrait en creux d’une machine médiatique aussi ridicule que révoltante.

LE ROI N’EST PAS MON COUSIN de Annabelle Aventurin + FUKU NASHI de Julie Sando


Ce mois-ci, nous montrerons aussi, côte à côte, FUKU NASHI et LE ROI N’EST PAS MON COUSIN, les films de Julie Sando et d’Annabelle Aventurin. Julie et Annabelle ont en commun d’être allées trouver leur grand-mère dans leur pays d’origine. La Guadeloupe dans le cas d’Annabelle et le Japon dans le cas de Julie. Dans les deux cas, s’impose une cohabitation entre la petite fille, la grand-mère et le cinéma. C’est ce qui circule entre ces trois instances qui passionne et émeut: les silences, les secrets, ce qu’on peut imaginer de l’histoire familiale, de la mémoire de l’exil, de l’histoire coloniale. Ainsi, ces récits sont incomplets et faits de trous. Et les films, plutôt que chercher à combler les espaces, les laissent volontairement vacants, ce qui les rend à la fois très justes et modestes sur l’épreuve de la transmission.

SAINT OMER de Alice Diop


Dans le prolongement du cycle: 1969 – 1983: SIX MÉLODRAMES AFRO-AMÉRICAINS, on a à cœur de montrer SAINT OMER d’Alice Diop. Autre pays, la France, autre époque, celle d’aujourd’hui. Mais la même ligne directrice: à savoir qu’il existera toujours un lien de causalité évident entre être femme racisée et être sujette au drame, tant que la question du colonialisme et du patriarcat n’aura pas été traitée. Ce lien, l’idéologie de l’assimilation a participé à l’effacer, à le rendre invisible. Ces films, et c’est bien parce qu’ils sont réalisés par des personnes concernées, parviennent à rendre ce lien à nouveau sensible. Chez Alice Diop, cela passe par la fictionalisation d’un fait divers – une femme noire exilée en France est accusée d’avoir tuée sa fille de quinze mois – et le choix de circonscrire le récit au procès. La réalisatrice contourne ou déjoue le raccourci médiatique pour laisser les enjeux moraux et l’histoire se complexifier au fur et à mesure des prises de parole.
On est heureux que Kayije Kagame, une des actrices du film, viennent au Spoutnik pour discuter de ce film important avec nous.

MATO SECO EM CHAMAS

Joana Pimenta, Adirley Queirós


Film de contre-science-fiction, entrant en résistance armée à la science-fiction réalisée par le fascisme fossile au pouvoir dans son pays (une dictature pétrochimique), Mato Seco… trouve du pétrole à Ceilândia, et restitue cette ressource au peuple des femmes en lutte, au gang épique des pétroleuses noires, gouines, mères et cheffes de guerre, qui reprennent le contrôle du quartier. Cette mutinerie, le film la présente, la produit, comme une brûlure lente, calme incendie qui ravage tout, cinéma et fiction compris. Un art qui soit modeste et grandiose à la fois, qui sache quitter toute espérance pour faire de la politique librement, raconter l’histoire sans espoir ? Un film qui crée un vrai-faux parti, le parti du peuple prisonnier (dans un pays qui met en tôle celles et ceux qui, de Lea en Lula, veulent rendre le pétrole aux gens), dont les initiales, PPP, criées haut et fort dans les rues de la favela font peut-être renaître de ses cendres un certain Pasolini, auteur d’un roman titré Pétrole ? C’est pour mieux faire entendre tout le reste, la voix forte et fragile des damnées de la terre. L’histoire a commencé depuis toujours, elle prend encore de nouvelles formes, un film est tendu entre les deux. Luc Chessel

OLHO ANIMAL + LES ANTILOPES de Maxime Martinot


Il y en a qui continuent aujourd’hui d’interroger les images, notamment ce cher Maxime Martinot qui était venu montrer son Histoire de la révolution il y a deux ans. Depuis, il a continué de trafiquer, à Lisbonne, en pleine période de pandémie. Peu de mobilité, peu de moyens, un caméscope, quelques amis-acteur.ice.s à portée de main et toujours ces questions qui travaillent le monde des bricoleur.euse.s : Pourquoi faire un film aujourd’hui ? Produit par qui et comment ? Avec ou sans scénario ? OLHO ANIMAL y répond par une histoire de chiens, pour faire l’histoire de soi et raconter les histoire(s) du cinéma.

MATO SECO EM CHAMAS de Joana Pimenta et Adirley Queirós


Alors qu’au Brésil le gouvernement de Bolsonaro a complètement privatisé le pétrole, les deux cinéastes entreprennent l’occupation sauvage d’une raffinerie dans la favela de Sol Nascente par un gang de femmes, toutes actrices non-professionnelles. De là, se trame toute une “zone de fiction à défendre” – pour reprendre la juste expression de Luc Chessel. Pour la défendre, le film est immensément généreux et y fait entrer toutes ces choses: les légendes locales, les échos à Mad Max et au cinéma de genre, la mémoire des damnées de la terre, la formation d’un parti imaginaire (le PPP, parti du peuple prisonnier), des scènes interminables de danses et un baile funk sauvage qui vibre à travers les plans. Au bout de ces deux heures et demi, on comprend que la lutte continue et que le cinéma n’est qu’un morceau d’un grand geste politique.

LE MOMENT DES FORCES + LA TEMPÊTE S’ANNONCE

2 films de Constance Brosse


Ce mois de novembre s’ouvre LE MOMENT DES FORCES et LA TEMPÊTE S’ANNONCE, deux courts-métrages de notre amie-camarade Constance Brosse. Constance a filmé deux groupes de travail qui se sont réunis en mixité choisie. L’un dans un atelier de réparation de vélo, l’autre dans un espace d’autoformation au rap. La présence du cinéma dans ces deux environnements nous ramène à un geste magnifique, simple et complexe à la fois, apparaissant déjà dans les premières initiatives de contre-informations filmiques du début du 20ème siècle (Cinéma du peuple en France, Kino Pravda et le ciné-train de Medvedkine en Russie). Celui de passer, relayer, transmettre des manières de s’organiser, travailler, s’exprimer. Et par l’enregistrement d’expériences d’émancipation, mettre dans les mains du peuple des moyens pour organiser la leur. C’est d’autant plus fort que les femmes de ces films se réapproprient des pratiques privatisées/monopolisées jusqu’ici par les hommes.

DJAMILIA, Aminatou Echard

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« Toutes les femmes kirghizes la soutiennent ! » Djamilia, l’héroïne d’un roman de Tchinguiz Aïtmatov publié en 1958, enlevée et mariée selon une coutume kirghize encore en vigueur, s’enfuit avec son amant. En effectuant des repérages, Aminatou Echard s’est aperçue qu’évoquer la protagoniste ouvrait littéralement des portes. Cet accès inespéré à une parole intime nécessitait un film à part. Les témoignages issus de ces rencontres brossent le portrait d’un système patriarcal résurgent depuis la fin de l’époque soviétique. La sensualité de la pellicule Super 8, au grain parfois accentué par un refilmage, va à l’encontre de l’habituelle esthétique vintage. L’absence de son synchrone accompagne la lucidité des propos de ces femmes de toutes générations. Des extraits du roman, traduit en français par Louis Aragon, s’inscrivent sur le paysage. Bientôt, l’écriture apparaît non plus comme celle d’un autre (un auteur masculin, un texte canonique) mais comme une pratique féminine partagée malgré les fortes contraintes du quotidien, qu’il s’agisse d’écrire la nuit, de transmettre à des lycéennes la capacité d’exprimer leurs désirs et leurs refus, de composer des chansons, de rédiger son autobiographie à l’insu de son mari, ou encore, comme l’adolescente qui milite pour la gender equality, d’inventer des graffitis féministes. Belle subversion, sur la pierre verticale des murs, du proverbe qui condamnait les femmes à l’inertie… (Charlotte Garson, Cinéma du Réel)

Le livre d’image de Jean Luc Godard

Séances précédées et prolongées de quelques courts-métrages !


« Te souviens-tu encore comment nous entrainions autrefois notre pensée ? Le plus souvent nous partions d’un rêve …
Nous nous demandions comment dans l’obscurité totale Peuvent surgir en nous des couleurs d’une telle intensité
D’une voix douce et faible
Disant de grandes choses
D’importantes, étonnantes, de profondes et justes choses
On dirait un mauvais rêve écrit dans une nuit d’orage
Sous les yeux de l’Occident
Les paradis perdus
La guerre est là … »

Le grand mouvement de Kiro Russo

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Après une marche de sept jours avec ses compagnons, le jeune Elder arrive dans la grande ville, cherchant à être réintégré dans son travail à la mine. Grâce à la vieille femme Mama Pancha, Elder et ses amis trouvent un emploi sur le marché. Mais l’état d’Elder empire, il s’étouffe et a du mal à respirer. Ses amis se cotisent pour l’aider, mais le médecin dit qu’il n’y a pas de remède. Mama Pancha, très inquiète pour Elder qui se meurt, le met en contact avec Max, un sorcier-ermite, qui va essayer de ramener le jeune homme à la vie.

Ballade Triste de Zoé Cappon

Une balade onirique dans un cabaret confiné


Madame Loulou cherche désespérément ses artistes. Ils ont disparu des théâtres, des coulisses désertés. Elle les retrouve dans leur cuisine, leur salon, leur chambre ou leur salle de bain, vaquant à leurs occupations. Ces rencontres déclenchent des chants, des danses, comme devant un public retrouvé.

L’île aux oiseaux

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Au dedans, un centre de soin pour oiseaux. Au dehors, le monde sauvage qui laisse imaginer sa violence. Antonin, apprenti, fatigue persistante, âme en peine. Des oiseaux à la dérive, si proches de la mort. Paul, travailleur consciencieux, éprouvant la difficulté du départ. Ce petit monde, dont les blessures se font vivaces, cohabite au dedans, là où existe la possibilité du refuge.

Braquer Poitiers de Claude Schmitz

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Cycle La révolte des médiocres


Présentation:
Wilfrid: Propriétaire excentrique d’un car wash.
Thomas et Francis: Pieds nickelés désireux de braquer le premier.
Hélène et Lucie: Jeunes filles du Sud venues rejoindre les deux derniers.

Ich war zuhause aber de Angela Schanelec

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Point de départ: Un jeune garçon de 13 ans réapparaît après avoir disparu pendant une semaine dans la nature. Point d’arrivée: Une femme repose au bord d’une rivière. Entre les deux: des êtres qui existent malgré tout.

Contre ton coeur de Teresa Villaverde

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Depuis les années 90, Teresa Villaverde poursuit son exploration des sans-voix de l’Europe, adolescents en rupture, prolétaires, candidat.e.s à la migration.

Ne croyez surtout pas que je hurle de Frank Beauvais

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Les films, bien-sûr: exutoire, échappée, surface de réparation. Pellicule analgésique, dérivative, expiatoire, réconciliatrice. Les films pansements, répits, hospices, cliniques, maison de tolérance, de charité, de retraite ; Les films thaumaturges, oasis, sémaphores. Les films reflets, constats, claques, électrochocs, courroie de transmission, étançons, armures, courses contre la montre, la folie, l’oubli.

Nos Défaites

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Jean-Gabriel Périot a proposé aux élèves d’un lycée parisien de participer à une expérience autour du cinéma militant de Mai 68. Ces élèves constitueront l’équipe technique du film et ils en seront aussi les acteurs, des corps performatifs à travers lesquels on articulera la question du politique d’aujourd’hui. Ils rejoueront des scènes mythiques de films de Tanner, du Groupe Medvedkine ou de Godard. Mais dans la voix de ces jeunes, les consignes de Mai 68 résonnent avec un certain décalage par rapport au monde contemporain, constatant qu’en matière de formulation politique, il y a toujours plus de doutes que de certitudes.

Le goût de l’espoir

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Les ouvriers d’une usine de thé autogérée décident d’aller à contre-courant et d’appliquer leurs propres règles. Mais comment prévoir, travailler et survivre dans l’univers impitoyable de la concurrence et du profit ? Au jour le jour, par exemple. Dans un monde dominé par l’argent et la loi de l’exploitation des plus faibles, Le goût de l’espoir offre littéralement des alternatives pour penser notre avenir, et des moyens et outils pour parvenir à l’améliorer.

No Apologies

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Des hommes noirs, menacés par la police et stigmatisés par la population, se rassemblent dans un lieu autogéré au coeur de la ville. Ils témoignent de leur quotidien et revendiquent leurs identités, sans avoir à s’excuser de ce qu’ils sont. Le film décrit l’état de siège physique et mental des Noirs en situation précaire à Lausanne. Confronté à d’évidentes nécessités de protection de l’anonymat et à l’impossibilité de filmer dans la rue, No Apologies s’est constitué autour d’un dispositif permettant aux protagonistes de s’exprimer librement.

On va tout péter

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Un mix de blues et de rock and roll: voilà le secret d’une révolte réussie. Quand je suis arrivé au plein cœur de la France dans l’usine d’équipement automobile GM&S menacée de fermeture, j’ai senti qu’un concert exceptionnel allait s’y donner.

Give Me Liberty

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Vic, malchanceux jeune Américain d’origine russe, conduit un minibus pour personnes handicapées à Milwaukee. Alors que des manifestations éclatent dans la ville, il est déjà très en retard et sur le point d’être licencié. À contrecœur, il accepte cependant de conduire son grand-père sénile et ses vieux amis Russes à des funérailles. En chemin, Vic s’arrête dans un quartier afro-américain pour récupérer Tracy, une femme atteinte de la maladie de Lou Gehrig.

Delphine et Carole, insoumuses

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Delphine et Carole, insoumuses retrace les engagements féministes et la rencontre entre la mythique actrice française Delphine Seyrig et la pionnière vidéaste franco-suisse Carole Roussopoulos. Avec Carole Roussopoulos Delphine Seyrig a été l’une des premières militantes vidéo en France. Ensemble elles ont documenté les protestations du mouvement des femmes françaises et surtout réalisé des oeuvres pour contrer la représentation dominante des femmes à la télévision et au cinéma.

Trois contes de Borges

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Les Trois contes de Borges adaptent, dans leur langue originale, trois textes du célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges: El otro, El disco et El libro de arena. Trois récits fantastiques où se monnaient les objets de l’éternité qui, à portée de main, mettent en péril nos rapports au temps, à l’image, au langage.

Jessica Forever

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Le premier long métrage de Caroline Poggi et Jonathan Vinel combine des éléments fantastiques et une cinématographie hyperréaliste, rappelant volontairement un environnement de jeu vidéo. Ce monde dystopique et science-fictionnel visuellement saisissant raconte, comme dans un jeu vidéo, des missions, celles de Jessica et ses orphelins, inspirés des personnages du jeu Metal Gear Solid ou d’Heroic Fantasy.

Game Girls

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Skid Row est un quartier de Los Angeles tristement connu pour être la “capitale des sans-abris” des États-Unis. Teri et sa petite amie Tiahna vivent dans ce monde chaotique où il faut suivre les règles du jeu de la rue afin de survivre en marges de la société. La vie de ce couple lesbien afro-américain est rythmé par les rondes en prison, l’alcoolisme, la drogue mais il y a aussi de l’espoir. Avec d’autres femmes du quartier, elles participent chaque semaine à un atelier d’expression artistique initié par la réalisatrice.

An elephant sitting still

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Au nord de la Chine, une vaste ville post-industrielle est plongée dans un brouillard perpétuel qui semble piéger ses habitants. Un matin, une altercation entre deux adolescents dans un lycée dégénère et lie les destinées de quatre individus broyés par la violence sociale. Une obsession commune les unit: fuir vers la ville de Manzhouli, où l’on raconte qu’un éléphant légendaire reste assis toute la journée et immobile, il ignore le monde.

A bread factory – Partie 2: un petit coin de paradis

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Checkford a bien changé depuis l’arrivée des célèbres May Ray: les touristes affluent, l’immobilier flambe… A la Bread Factory, Dorothea et Greta travaillent sur l’adaptation d’Hécube d’Euripide. Mais le vrai spectacle se situe peut-être à l’extérieur. Face à toutes ces transformations dans la ville, la Bread Factory est toujours menacée.

A bread factory – Partie 1: ce qui nous unit

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Il y a quarante ans, dans la petite ville de Checkford, Dorothea et Greta ont transformé une usine à pain désaffectée en un espace dédié aux arts: la Bread Factory. Mais un couple célèbre d’artistes-performeurs chinois est arrivé en ville et menace de récupérer les subventions culturelles permettant de faire vivre ce lieu. Non sans humour, les habitants de Checkford tentent de s’adapter aux changements et la Bread Factory de survivre.

L’Époque

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Du Paris de l’après-Charlie aux élections présidentielles, une traversée nocturne aux côtés de jeunes qui ne dorment pas: leurs rêves, leurs cauchemars, l’ivresse, la douceur, l’ennui, les larmes, la teuf, le taf, les terrasses, les vitrines, les pavés, les parents, le désir, l’avenir, l’amnésie, 2015, 2016, 2017: l’époque.

The Trial

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À Moscou en 1930, dans le bâtiment gouvernemental des Unions, un groupe d’économistes et d’ingénieurs de haut rang sont jugés en public par un tribunal de haute instance. Ils sont accusés d’avoir comploté un coup d’état contre le gouvernement soviétique. Ils avouent avoir fait un pacte secret avec le premier ministre français Raymond Poincaré dans le but de détruire l’Union et restaurer le capitalisme.

Depuis Mediapart

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En installant sa caméra au cœur des locaux de la rédaction du journal en ligne Mediapart, avant, pendant et après l’élection présidentielle française de 2017, Naruna Kaplan de Macedo a pu suivre le quotidien de celles et ceux qui y travaillent. Sur fond de dossiers comme l’affaire Baupin, les Football Leaks, les financements libyens, le film nous donne à voir comme jamais les coulisses du journalisme d’investigation de Mediapart

La Flor – Partie 4

le film labyrinthique de Mariano Llinás


La partie finale du film présente les épisodes 5 et 6 ainsi que le plus long générique final de l’histoire du cinéma. Le premier est un remake assumé du film Partie de campagne (1936) de Jean Renoir, romance campagnarde en hommage aux peintures de son père Auguste Renoir. Les scènes du film original sont refilmées avec les quatres actrices de la manière manière qu’à l’époque. Le dernier épisode est basé sur les mémoires d’une femme britannique qui était restée captive dans la Patagonie sauvage.

La Flor – Partie 3

le film labyrinthique de Mariano Llinás


Cette partie présente le dernier acte de l’épisode 3, film d’espionnage sur fond de guerre froide, où les quatres figures principales sont traquées par quatre autres femmes pour un duel qui n’aura pas lieu. L’épisode 4 est un point clé du film entier. Les quatre actrices incarnent leurs propres rôles, jouant divers personnage abstraits devant la caméra tenue par le réalisateur lui-même. Cette série de fictions dans la fiction fait voyager du Canada en Amérique du Sud, à la recherche du plus beau Pau d’arco (ou Lapacho, arbre sacré des Incas).

La Flor – Partie 2

le film labyrinthique de Mariano Llinás


Cette seconde partie présente les deux premiers actes de l’épisode 3, dont la durée totale approche les six heures. Il s’agit d’un film d’espionnage qui rappelle que le conflit idéologique entre les États-Unis et l’Union Soviétique a nourri tout un pan de cinéma, qu’il s’agisse de science-fiction, de films d’horreur ou policier. Les quatre actrices incarnent des espionnes qui, quelque part en Amérique du Sud, retiennent en otage un scientifique suédois.

La Flor – Partie 1

le film labyrinthique de Mariano Llinás


Cette première partie – qui fut aussi le pilote qui permit la finalisation du film entier – consiste en une préface du réalisateur présentant le ton et le schéma suivi tout au long de La Flor et de ses deux premiers épisodes. Le premier est un hommage aux films de série B américains à travers l’expédition d’une équipe de scientifiques dans le désert argentin qui fait l’excavation d’une momie qui semblerait maléfique. Dans le second épisode, un groupuscule étrange met tout en oeuvre pour trouver du venin de scorpion à des fins thérapeutiques.

Récréations

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Premières Solitudes, le dernier film de Claire Simon, est filmé avec les jeunes d’un collège d’Ivry qui apprennent à se connaître. Ce film fait écho à Récréations, réalisé vingt-six ans auparavant dans le vif d’une cour d’école maternelle, que nous présentons en copie restaurée. Deux films d’apprentissages qui naviguent entre l’enfance et l’adolescence, du moment où les petit·e·s sont lâché·e·s dans la cour au moment où les jeunes protagonistes arrivent à porter un regard sur eux et elles mêmes.

Premières Solitudes

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Premières Solitudes, le dernier film de Claire Simon, est filmé avec les jeunes d’un collège d’Ivry qui apprennent à se connaître. Ce film fait écho à Récréations, réalisé vingt-six ans auparavant dans le vif d’une cour d’école maternelle, que nous présentons en copie restaurée. Deux films d’apprentissages qui naviguent entre l’enfance et l’adolescence, du moment où les petit·e·s sont lâché·e·s dans la cour au moment où les jeunes protagonistes arrivent à porter un regard sur eux et elles mêmes.

Hotel by the River

sélection festival Black Movie 2019


Sentant sa mort approcher, un vieux poète convie ses deux fils à le rejoindre dans un hôtel au bord du fleuve Han. Une jeune femme éplorée et sa meilleure amie s’y baladent… Entre siestes et promenades dans la neige, les cœurs s’épanchent.

De Cendres et de braises

sortie


Le Spoutnik vous invite à commencer l’année 2019 avec la découverte de De cendres et de braises. Une oeuvre brûlante qui s’enflamme de la parole des habitant·e·s des quartiers HLM de la ville des Mureaux – banlieue parisienne ouvrière en mutation – où la cinéaste a habité.

Cassandro the Exotico!

Sortie


Dans le monde bariolé et flamboyant de la Lucha Libre, Cassandro est une star aussi incontournable que singulière. Il est le roi des Exóticos, ces catcheurs mexicains travestis qui dynamitent les préjugés dans un sport pourtant fortement machiste.

Ultra Rêve

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After School Knife Fight du duo Poggi/Vinel, Les Îles de Gonzalez, et Ultra Pulpe de Mandico. Trois ambiances, trois univers, trois sensibilités, qui traversent trois formes d’expression différentes (musique, théâtre et cinéma) et qui mis bout à bout forment une voie alternative vers des mondes empreints de romance d’abord, puis d’obsession et enfin de possession. Des mondes dont la douceur naïve, les créatures de cauchemar et la fantasmagorie pop rappellent les bribes mystérieuses et veloutées de nos songes restant attachées à l’esprit au moment de les quitter.

Sophia Antipolis

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Sophia Antipolis, c’est le nom de la plus grande technopole d’Europe, un territoire étrange située entre la mer Méditerranée, la forêt et le montages, entre Nice et Cannes. Sous un soleil aveuglant, des hommes et des femmes sont à la recherche d’un sens, d’un lien social, d’une communauté. Ielles vont croiser le destin d’une jeune fille disparue.

Diamantino

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La star du football Diamantino (parodie de Cristiano Ronaldo par le magnifique Carloto Cotta) est le héros de tout un pays. Sa carrière est une affaire de famille: son père est son entraîneur personnel et ses sœurs jumelles, les dépositaires de sa fortune.
Soudainement, en pleine finale de la Coupe du Monde, Diamantino est piégé sur le terrain par des visions magiques et englouti par des vapeurs couleur barbapapa paillette qui font rater son but. La déception de toute une nation face à la défaite entraîne la mort de son père et l’enfant prodige du foot se retrouve seul face au monde. Sans repères, cette star déchue – naïve et attachante – débute une odyssée délirante et devient l’objet de manipulations génétiques afin de déceler les secrets de son talent, se trouve au sein d’une conspiration familiale montée par ses sœurs jumelles malveillantes ou encore d’un complotisme de l’extrême-droite…

Touch me Not

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« Dis-moi comment tu m’as aimé, pour que je sache comment aimer. » La capacité ou l’incapacité à toucher et à être touché est viscéralement influencée et liée à notre propre histoire et à notre passé familial. Touch Me Not explore l’intimité et la sexualité, l’amour de soi et des autres à travers des expériences singulières, dans un film à la frontière fluide entre réalité et fiction. Une recherche artistique définie et développée à travers la relation respectueuse et empathique que semble avoir tissée Adina Pintille avec les personnages du film. Certains sont acteurs, d’autres non. Il n’est pas nécessaire de savoir s’ils jouent un rôle ou s’ils sont eux-mêmes. On suppose qu’ils ont tous profondément compris, peu importe de quelle façon, les enjeux de cette expérience. Un film assurément perturbant, qui nous interroge de manière extrêmement fertile, amenant le spectateur avec délicatesse, une fois embarqué dans ce voyage, à redéfinir son regard et à l’ouvrir à de nouveaux possibles. Comme pour les personnages de ce film, il s’agit peut-être de vaincre de vieux schémas pour s’en libérer, que ce soit pour un instant ou pour plus longtemps.

L’Île au trésor

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Deux films de Guillaume Brac


Un été sur une île de loisirs en région parisienne. Terrain d’aventures, de drague et de transgression pour les un·e·s, lieu de refuge et d’évasion pour les autres. De sa plage payante à ses recoins cachés, l’exploration d’un royaume de l’enfance, en résonance avec les tumultes du monde.