Le cinéma de Alice Diop

Alice Diop est l’une des plus brillante documentaristes françaises. Née en 1979 à Aulnay-sous-Bois, dans la cité des 3000 en banlieue Nord de Paris, dans une famille sénégalaise, elle intègre l’atelier documentaire de la Fémis après un Master en Histoire et des études en sociologie visuelle. Dès ses premiers films elle tourne dans la banlieue où elle a grandi en posant son regard sur les quartiers populaires, et particulièrement sur la jeunesse d’ascendance migratoire et coloniale. Avec « La mort de Danton », portrait du jeune comédien banlieusard Steven Tientcheu, elle gagne le prix de Cinéma du Réel. Après plusieurs années de repérages, elle finalise « La Permanence », film tourné dans une permanence gratuite à Bobigny pour des primo-arrivant·e·s. Son dernier film « Vers la tendresse » est primé du César du meilleur court métrage, qu’elle dédie aux victimes des violences policières. Son bagage sociologique nourrit le traitement cinématographique qu’elle pose sur ceux et celles qui n’ont ni parole ni visibilité.




LA PERMANENCE

LE CINÉMA DE ALICE DIOP


Des migrant·e·s en grande détresse souffrant de troubles physiques et psychologiques consultent la permanence gratuite (Pass) au sein de l’hôpital Avicenne à Bobigny. Ce Pass est la seule permanence en Seine Saint Denis proposant des consultations sans rendez-vous pour des primo-arrivant·e·s qui sont, pour la plupart, en attente d’une décision administrative sur leur accueil en France.

VERS LA TENDRESSE + LA MORT DE DANTON

LE CINÉMA DE ALICE DIOP


Exploration intime du « territoire masculin » d’une cité de banlieue. Des jeunes hommes racontent leur rapport avec l’amour, le sexe et la tendresse. Les déambulations dans la ville mettent en scène ces hommes dans leurs représentations dans la société, tandis que les récits en voix-off présentent sans filtres des témoignages sur des sujets très intimes et loin des stéréotypes.