Essayer encore, rater encore, rater mieux - Les années 68 à Genève

Dans le prolongement de l’exposition Essayer encore, rater encore, rater mieux au Commun du 13 septembre au 7 octobre, le Spoutnik et Rosa Brux présentent une série de documents en relation avec les années 68 à Genève. En associant des films tournés à Genève, des films d’artistes, un film interdit, des films tracts et des films récemment restaurés, la sélection propose de saisir les préoccupations d’une époque et de reconsidérer l’actualité de la contestation genevoise.

Le film Abécédaire anarchiste originellement en super 8 a été remasterisé en HD par la Filmoteca de Andalucía à l’occasion de l’exposition Essayer encore, rater encore, rater mieux.

Alphabet anarchiste
Les libertaires, Suisse, 1974, 3′, coul., fichier numérique

Durant le rassemblement du 1er mai 1974, le groupe anarchiste les libertaires orchestre un abécédaire à l’échelle du pont du Mont-Blanc. A mesure de la progression du cortège, les manifestants parcourent les différentes lettres de cet alphabet anarchiste composé spécialement par Narcisse Praz. C’est son comparse Carlo Tacconi qui est à la caméra et qui nous en livre aujourd’hui le seul enregistrement existant.
— Rosa Brux

Film proposé en ouverture à toutes les séances




Essayer encore, rater encore, rater mieux – Les années 68 à Genève


Dans le prolongement de l’exposition Essayer encore, rater encore, rater mieux au Commun du 13 septembre au 7 octobre,
le Spoutnik et Rosa Brux présentent une série de documents en relation avec les années 68 à Genève. En associant des
films tournés à Genève, des films d’artistes, un film interdit, des films tracts et des films récemment restaurés, la sélection
propose de saisir les préoccupations d’une époque et de reconsidérer l’actualité de la contestation genevoise.

Mercredi 19 septembre: apéro de réouverture!

19h repas prix libre par le collectif Molotofu
20h projection de Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 en 35mm, entrée libre

Jonas qui aura vingt-cinq ans en l’an 2000

Les années 68 à Genève
Apéro de réouverture
entrée libre


Genève, milieu des années 70. Les existences ordinaires et entremêlés de Max, ex-militant, Madeleine, adepte du tantrisme, Marie, cassière, Mathilde, femme au foyer, Marguerite, maraîchère, Marcel, zoologue, Marco, professeur d’histoire, Mathieu, chômeur et enfin Jonas. Neuf personnages qui incarnent le monde en mouvement d’après 68 en quête d’une société idéale.

Le Pouvoir dans la rue

Les années 68 à Genève


Alain Tanner et Jean-Pierre Goretta se rendent à Paris en Mai 68 afin de réaliser un reportage pour Continents sans Visa, émission de la RTS (Radio Télévision Suisse). Le réalisateur et le journaliste suivent les divers mouvements de contestation estudiantins et ouvriers à travers les occupations, meetings, grèves et manifestations. Ce document percutant présente des images singulières de l’histoire de la contestation française, notamment une longue séquence de confrontation de nuit entre CRS et manifestant·e·s. “Le pouvoir dans la rue” est un regard suisse romand sur les événements du Mai 68 parisien. Diffusé à la TSR le 6 juin 1968, il fut probablement l’un des premiers grand reportages éclairant en Suisse romande sur ces événements.

Haschich

Les années 68 à Genève


Un jeune homme de théâtre est prêt à quitter la Suisse avec un ami. Au seuil du départ il rencontre une actrice en déplacement à Genève qui retarde ses plans.

Un an après “La Lune avec les dents”, Michel Soutter signe un film au titre provocateur pour nous faire déambuler dans une Genève où l’oppression n’est pas celle de l’urbanisme mais celle de la routine.

Charles mort ou vif

Les années 68 à Genève
Précédé par le film “GHOG, un film tract”


Charles Dé (Michel Simon), industriel genevois en fin de carrière, est à bout de souffle. Oppressé par une routine répondant aux seuls lois du libéralisme et d’une société Suisse bien pensante, il décide d’abandonner ses affaires et s’éloigner de son entourage en quête d’une autre existence. Pour se défaire de toute la médiocrité, l’hypocrisie et l’égoïsme qu’il incarne et qui l’entoure, il s’installe à la campagne chez un couple bohème avec lequel il découvre les plaisirs simples de la vie.

Quatre d’entre elles

Les années 68 à Genève
précédé du film “Swiss Graffiti”


En 1966, quatre jeunes cinéastes romands, Yves Yersin, Francis Reusser, Claude Champion et Jacques Sandoz se réunissent avec le critique et producteur Freddy Landry pour produire un long métrage composé de quatre courts réalisés séparément, en mutualisant financements et matériel. Leur idée : raconter quatre destins de femmes de 16, 22, 31 et 72 ans, Sylvie, Patricia, Erika et Angèle. Entre fiction et documentaire, ce projet courageux va connaître une gestation complexe de deux ans pour culminer avec la sélection, en 1968, de l’épisode réalisé par Yves Yersin à la Semaine de la Critique à Cannes.

Le Fou

Les années 68 à Genève


Après une vie dédiée au travail, Georges Plond (Michel Simon) a rejoint l’âge de la retraite. Les années à venir devraient lui réserver une vie modeste mais suite à un mauvais investissement recommandé par un promoteur il se retrouve sans sous et choisi de se rebeller. Le Fou est le premier long-métrage de Claude Goretta.

La Salamandre

Les années 68 à Genève


Rosemonde (Bulle Ogier), lʼinsaisissable salamandre, est une jeune ouvrière qui vit chez son oncle à Genève. Accusée dʼavoir tiré sur lui, elle fait la une des journaux. Pierre (Jean-Luc Bideau) et Paul, deux amis, sont chargés dʼécrire un scénario tiré de son histoire. Mais la salamandre, volatile, sʼavère difficile à apprivoiser, fuyant toute engagement qui mettrait sa liberté, et son goût de vivre, en danger.
Le film a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

Histoires d’A

Les années 68 à Genève


Histoires d’A. (1973). Film interdit. Pour la première fois un film rend compte au bon moment d’un phénomène important (la lutte des femmes pour la libre disposition de leur corps, pour le droit d’interrompre leur grossesse). La conjoncture crée le film, l’interdiction du film lui crée un public, le public doit s’organiser politiquement pour voir le film, le film crée la conjoncture. Et ses auteurs (Charles Belmont et Marielle Issartel) ? Avec vaillance, ils portent leur film comme le brûlot qu’il est.

Le Sang

Les années 68 à Genève


Une communauté de jeunes de jeunes gens traverse non sans déboires un plateau désolé des Causses. Afin de nous horrifier par la conscience de notre propre cruauté, ils égorgent successivement un sanglier, un mouton, une vache.
“C’est un film d’une violence extrême, à la Arrabal… ça lorgne du côté du Living Theatre. Il y a des meurtres là dedans et ça c’est intolérable: je regrette vraiment d’avoir assité et d’avoir été complice de tout ça.
Je ne rejette pas le film mais, parce que je ne suis pas un meurtrier, je ne peux pas le montrer même si au niveau de la mise en scène, je n’ai peut-être jamais fait mieux.”

Vive la mort

Les années 68 à Genève


Premier long métrage de fiction de Francis Reusser, tourné dès 1967 et présenté en 1969 dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, Vive la mort est un témoignage d’exception sur l’esprit dans lequel baigne alors la jeunesse contestataire en Romandie. Le film, à la structure disjointe, propose une satire sociale particulièrement grinçante sous couvert d’histoire d’amour, étrillant une Suisse rétrograde et hypocrite et la société capitaliste dans son ensemble. Vive la mort est présenté à Genève pour la première fois dans sa version fraîchement restaurée.

Les Printemps de notre vie (fragments)

Les années 68 à Genève


Entre les deux expositions nationales suisses de 1964 et 2002, que s’est-il passé ? Une quinzaine de personnes parlent sans complaisance d’hier à la lumière d’aujourd’hui. Leurs visages et leurs voix se mêlent aux archives locales et internationales. Histoires personnelles et politiques tissent une trame dense que Francis Reusser organise avec habileté et chaleur.